L’église primitive est attestée dès 1152. Dédiée à saint Pierre, l’église de Guipry est un édifice à trois nefs dont une grande partie est d’architecture romane. Dans ces nefs, les arcades en plein cintre sont de la plus grande simplicité, et au Nord apparaissent des baies en meurtrières. Au Sud est, au contraire, une assez belle porte romane avec trois voussures cintrées.

Enfin, l’édifice se termine par un chevet droit soutenu de trois contreforts plats et jadis ajouré de deux fenêtres de même style roman.

On y voyait en 1623, dans une grande vitre placée après coup au-dessus du maître-autel, un écusson en bannière portant les armes de Claude de Maure, seigneur dudit lieu et du Plessix-Anger, et de Françoise de Pompadour, sa femme ; et dans une autre vitre proche le grand autel, un autre écusson également en bannière portant : écartelé aux 1er et 4ème de gueules au croissant vairé d’argent et d’azur, qui est de Maure ; aux 2ème et 3ème vairé d’azur et d’argent, qui est du Plessix-Anger.

C’est qu’en effet la seigneurie de la paroisse, appartenant à l’origine aux barons de Lohéac, était alors attachée à la terre du Plessix-Anger, dont le possesseur était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de l’église de Guipry. Ce seigneur jouissait de deux bancs dans le chanceau et avait droit de jeter la soule dans le cimetière de Guipry le jour de Noël ; il avait autorisé le seigneur du Bouëxic à avoir une chapelle prohibitive près du chanceau, du côté de l’épitre, et le seigneur de la Provostière — dont le fief à l’origine devait être le gage féodé du prévôt de Lohéac — à en avoir également une du côté de l’évangile, vis-à-vis la précédente.

Enfin, les seigneurs de la Chevaleraye avaient leur enfeu dans la nef. Il y avait en l’église de Guipry un certain nombre de fondations, entre autres les chapellenies de Saint-Michel et de la Provostière (Pouillé de Rennes). Les collatéraux sont ajoutés aux XVème et XVIème siècles. La tour date de 1760. Le chevet est droit avec trois contre-forts plats et une grande vitre. La nef est accostée de deux chapelles autrefois prohibitives : au nord celle des seigneurs de la Provostière, et au sud celle des seigneurs du Bouëxic. La vitre du chevet renfermait en 1623 les armes en bannière de Claude de Maure, seigneur du Plessis-Anger en Lieuron en 1554 et de Françoise de Pompadour, son épouse, écartelées de Navarre, d’Evreux, de Rohan, de la Rouchefoucauld, de Milan et de la Tour de Turenne, et entourées du collier de Saint-Michel.

Une autre vite, du côté sud, renfermait les armes écartelées des seigneurs de Maure et du Plessis-Anger, entourées du collier de Saint-Michel. Les seigneurs de la Chevaleraye possédaient un enfeu dans la nef.

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