Dans cette bâtisse de 1513 se mêle histoire ancienne et contemporaine. La ferme, propriété seigneuriale au XVIe siècle, est aujourd’hui exploitée par la famille Villemain.

Le lieu-dit sur lequel trône l’imposante bâtisse en schiste, tuffeau et grès, avait deux orthographes : La Pommerais ou Pommeraye.

Depuis sa construction, en 1513, le château a connu de nombreux propriétaires. Parmi eux, au XVIe siècle, entre 1563 et 1583, les seigneurs de la Pommeraye et du Hardaz sont à la tête du mouvement anticatholique : la Réforme.

Dans cette histoire, nous découvrons aussi des seigneureries avec les noms de lieux-dits d’aujourd’hui : La Cour-Bardoul, Le Hardaz, Boeuvres…

Le château, actuel, a été reconstruit entre 1620 et 1630. Il faut observer l’organisation architecturale : une cour avec les annexes du château comprend les écuries, forges…

Au Sud du château, un colombier en grès armoricain, schiste pourpre et gris bleu, d’un diamètre de 7 m 70 a été érigé au XVIIème siècle. Les murs ont une épaisseur de 90 cm. Les fuies à pigeons sont en nombre bien défini, pour protéger les oiseaux dans les 264 alvéoles : 11 rangées de 24 trous. À 1, 20 m du sol, il y a un petit renfort qui empêche les rats de grimper. Il n’y a qu’une porte d’entrée. À quelques mètres, de la chapelle du XVIIe et XVIIIe siècle, dédiée à Saint-Côme et Saint-Damien, seuls les murs subsistent. Elle s’est effondrée lors d’une tempête, en 1975.

 

Une histoire contemporaine

C’est la famille Villemain qui est propriétaire de château, depuis 1997.

En 1938, Jean-Baptiste Loro, originaire de Saint-Alban (22), cherche une ferme en Bretagne. Il rencontre un notaire à Rennes, Maître Francis Frocrain. Il loue les terres et vit dans la ferme.

En 1969, c’est l’un de ses fils, également prénommé Jean-Baptiste, qui reprend la ferme, avec son épouse Anna. Ils vivent dans le château dont le confort est précaire.

Ce n’est pas la vie de château et les efforts sont de tous les jours pour la famille. « Nous avons changé quelques ouvertures et fait des travaux pour le bien-être de la famille. Nos quatre enfants sont nés dans le château : Guillaume, Marie-Jeanne, Stéphane, Muriel », explique Anna Gloro.

Ils adaptent aussi deux espaces dans les bâtiments annexes du château, pour les naissances des porcs.

En 1973, ils achètent le château avec les 2 ha attenants. Ils le revendront en 1981. Jean-Baptiste et Anna Gloro veulent rénover les bâtiments de la ferme. Elle sera restaurée en plusieurs étapes. En 1988, ils achètent les 42 ha de terres, et les bois de la propriété. En 1989, Guillaume vient en Gaec, en 1998, il est rejoint par Stéphane.

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