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Publié le mercredi 15 mars 2023

Élus, agriculteurs et citoyens ont manifesté le 10 mars 2023 pour réclamer l’abandon du projet de création d’une nouvelle ligne à grande vitesse entre Rennes et Redon. Signez et faites signer la pétition pour les soutenir dans la défense du territoire, des terres agricoles et de la biodiversité.

 

SIGNEZ LA PÉTITION CONTRE LE PROJET DE LIGNE TGV NOUVELLE AU CŒUR DU TERRITOIRE

 

 

LNOBPL, pour Liaisons nouvelles Ouest Bretagne-Pays de Loire, est un projet ferroviaire global qui vise à accélérer la desserte de la pointe bretonne (Brest, Quimper) depuis Paris ainsi que la liaison entre les deux métropoles régionales de Nantes et Rennes.

Parmi les variantes, hypothèses et options, la construction d’une ligne nouvelle sur le tronçon Rennes-Redon semble privilégiée car elle permettrait de réduire de 11 minutes le temps de trajet. Mais à quel prix pour le territoire comme pour la qualité de vie des habitants ?

Sacrifier 600 ha de terres pour 11 minutes de trajet en moins ?

En s’engageant publiquement, les élus défendent bien entendu l’intérêt général de leur territoire puisque la nouvelle ligne, pensée uniquement pour les métropoles, ne desservira pas le territoire et n’apportera donc aucun bénéfice aux habitants.

Surtout, ils défendent la solution de bon sens, celle de la modernisation au plus près de la ligne existante, qui n’entre pas, elle, en contradiction totale avec les politiques menées au niveau européen, national et local pour lutter contre le changement climatique, l’artificialisation des terres et la disparition de la biodiversité.

La variante nord de la Vilaine de la ligne nouvelle couperait littéralement le territoire de Vallons de Haute Bretagne en deux.

Environnement

Avec la construction d’une nouvelle infrastructure aussi lourde qu’une voie ferroviaire à grande vitesse, ce sont environ 600 hectares de terres naturelles et agricoles qui seront détruites et artificialisées, sans compter la compensation agricole.

Pour beaucoup de riverains, les nuisances seront considérables et il faut y ajouter la dépréciation des biens immobiliers.

De plus, la restauration et la préservation des continuités écologiques, impératives pour sauvegarder la fragile biodiversité du territoire, seraient mises à mal avec la création d’une nouvelle coupure largement infranchissable pour bien des espèces vivantes.

Terres agricoles

La ligne nouvelle accélérera la destruction et le morcellement de terres agricoles précieuses alors que la France doit relever le défi de la souveraineté alimentaire et que les acteurs publics se battent pour faciliter les installations et transmissions d’exploitations, notamment dans un territoire agricole comme le nôtre.

Cohésion du territoire

Déjà traversé par un axe routier et une liaison ferroviaire qui suit peu ou prou le cours, naturel celui-ci, de la Vilaine, il n’est pas difficile d’imaginer que les conséquences d’une nouvelle infrastructure de transport de ce type seront désastreuses pour la cohésion du territoire.

Mobilités du quotidien

Proclamées comme une priorité des politiques publiques après plusieurs décennies de « tout TGV », les mobilités du quotidien et les liaisons avec les territoires ruraux et les petites villes devrait être l’enjeu d’un développement de territoire équilibré. Ce n’est pas le cas dans ce projet élaboré avec et pour les grandes agglomérations uniquement.

Coût financier

En 2014, l’estimation faisait état d’un coût de 1, 25 milliard d’euros.

Le calendrier

2009-2010

Premières études exploratoires sur le grand projet ferroviaire.

4 septembre 2014 – 3 janvier 2015

Débat public sous l’égide d’une commission particulière du débat public.

2016 – 2017

Étape complémentaire avec la poursuite des études et une « concertation continue » avec un garant désigné le 3 février 2016, Alain Radureau, intermédiaire neutre entre le public et le maître d’ouvrage.

21 février 2020

Décision ministérielle actant le lancement des études préliminaires.

7 juillet 2022

Vote à l’unanimité d’une motion contre le projet de ligne nouvelle par le Conseil communautaire de Vallons de Haute Bretagne Communauté (VHBC) et l’ensemble des 18 conseils municipaux.

17 janvier 2023

Vincent Minier, président de Bretagne porte de Loire Communauté, Pierre-Yves Reboux, vice-président de VHBC et président du Scot, Michaël Quernez, vice-président au climat et aux mobilités de la Région, et Thierry Beaujouan, président de VHBC.

Rencontre, au siège de la Région Bretagne, entre Michaël Quernez, 1er vice-président au climat et aux mobilités de la Région, Thierry Beaujouan, président de VHBC, Vincent Minier, président de Bretagne porte de Loire Communauté, et Pierre-Yves Reboux, vice-président de VHBC à l’aménagement du territoire et président du Syndicat mixte du Scot des Vallons de Vilaine. Les élus locaux expriment à cette occasion leur ferme opposition à l’option d’une ligne nouvelle.

24 février 2023

Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI)

remet officiellement son rapport d’étude à la Première ministre.

10 mars 2023

Élus, agriculteurs membres de la FDSEA 35 ou de la Confédération paysanne mais aussi simples citoyens font entendre la voix du territoire en défilant du parvis de la gare de Rennes jusqu’à la Préfecture de Région.

Thierry Beaujouan, président de Vallons de Haute Bretagne Communauté, Pierre-Yves Reboux, vice-président et président du Scot des Vallons de Vilaine, et Vincent Minier, président de Bretagne porte de Loire Communauté sont reçus en Préfecture.

 

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